Deux premières pour CNC au Cap-Breton
Mike Dembeck
Il ne fait aucun doute que le Cap-Breton, en Nouvelle-Écosse, est une région spéciale au Canada. Le caractère unique des paysages et des communautés du centre de l’île du Cap-Breton a été reconnu en 2011, lorsque l’UNESCO y a créé la réserve de la biosphère du lac Bras d’Or, l’une de seulement 18 réserves de la biosphère au Canada. Les réserves de la biosphère sont des endroits qui témoignent d’une relation équilibrée entre l’humain et le monde naturel.
Cette année, Conservation de la nature Canada (CNC) a fait l’acquisition de trois propriétés extraordinaires dans la région centrale de l’île, près des lacs Bras d’Or. Ces nouvelles propriétés protègent des habitats importants et permettent de connecter des corridors fauniques vers des sites bénéficiant déjà d’une protection.
D’une superficie totale de 274 hectares (676 acres), ces aires de conservation sont les premières à être protégées par CNC sur l’île du Cap-Breton en plus de 10 ans, et les premières d’un plan à long terme de l’organisme visant à protéger certains des habitats et écosystèmes uniques se trouvant au centre de l’île.
Les nouvelles aires de conservation incluent des habitats d’une richesse et d’une diversité exceptionnelles, y compris des milieux humides uniques, une forêt acadienne mature et, plus particulièrement, de rares reliefs de karst de gypse, à proximité du lac Ainslie et de la rive nord-ouest des lacs Bras d’Or.
L’île du Cap-Breton abrite certains des meilleurs exemples encore intacts d’écosystèmes constitués de gypse de l’est de l’Amérique du Nord. Ces habitats abritent de nombreuses espèces végétales rares dont l’aire de distribution est limitée. On estime que 1 % seulement de ces écosystèmes rares de gypse est protégé actuellement.
Trois espèces d’oiseaux bénéficiant d’un statut en vertu de la Loi sur les espèces en péril du gouvernement fédéral ont été observées sur les sites nouvellement protégés par CNC :
- paruline du Canada
- moucherolle à côtés olive
- quiscale rouilleux
La conservation de ces propriétés à l’île du Cap-Breton a été rendue possible grâce à l’appui financier du Gouvernement du Canada dans le cadre de son Programme de conservation des zones naturelles. De plus, une partie de ce projet a fait l’objet d’un don à CNC dans le cadre du Programme des dons écologiques du Gouvernement du Canada, lequel procure des avantages fiscaux bonifiés aux particuliers et aux entreprises qui donnent des terres indispensables sur le plan écologique. Le Nova Scotia Crown Share Land Legacy Trust, le U.S. Fish and Wildlife Service (en vertu de la North American Wetlands Conservation Act) et de nombreux donateurs privés ont également contribué à la réussite de ces projets.